Le cadre et le transfert bien illustrés dans l’épisode 25 d’ « EN THERAPIE » (saison 1)
Résumé
« Dayan et sa femme arrivent ensemble chez Esther. Il tente d'expliquer pourquoi il ne parvient pas à pardonner l'infidélité de Charlotte, mais Esther le rappelle à l'ordre : lui aussi a du désir pour une autre femme. Charlotte, jalouse et épuisée par les sempiternelles analyses de son mari, écourte la séance ».
Magnifique 25ème épisode de la saison 1 de la série Thérapie, qui aborde des sujets fondamentaux et qui met en exergue tout à la fois la difficulté de l‘accompagnement, ses limites et la complexité de la nature humaine.
La première démarche de la superviseuse, qui accepte de recevoir ce couple particulier à ses yeux, est de poser le cadre.
Essentiel dans toute démarche d’accompagnement, poser le cadre permet de définir les contours de l’accompagnement, les règles, ce qui se fait, ne se fait pas ; les limites en quelques sorte.
Et les études sur ce theme tendent à prouver, de manière unanime, que le cadre est ce qui permet de donner de la liberté. Y compris celle de transgresser, mais, dans ce cas, en toute connaissance de cause, et en assumant la responsabilité de ses actes.
Le cadre éducatif, dans un autre domaine, porte la même importance ; fixer des limites à nos enfants leur permet de grandir en sécurité.
De nombreux exemples nous montrent les conséquences parfois désastreuses de ce à quoi peut mener une absence de cadre. L’engagement de jeunes auprès de Daech en est une triste illustration.
Dès le depart, la superviseuse, ici dans une position de thérapeute de couple, précise que le cadre recommandé n’est pas respecté ; et elle indique en assumer les contradictions. Belle analyse !
Elle donne, dès le début, un éclairage intéressant sur la thérapie de couple, et son appréciation plus que réservée sur cette démarche ; cela fait clairement écho en moi ; les épisodes précédents, comme celui ci ou le thérapeute accompagne ce couple, m’ont à chaque fois fait bondir et m‘ont conforté dans l’idée que je ne souhaitais pas mener ce type d’accompagnement.
Beaucoup trop complexe et, qui mérite, à mes yeux, une validation quant à sa pertinence.
Le concept de transfert est, de mon point de vue, extrêmement bien expliqué ; tant dans sa définition que dans le rôle qu‘il joue dans le processus de guérison.
D’où l’importance pour le thérapeute d’avoir pleinement conscience de ce qu’il se joue entre lui et son client. La supervision est là pour apporter cet éclairage ; la consultation psychologique du psy est également une voie pertinente afin d’explorer et comprendre ses propres ressentis.
En résumé, être psy c’est travailler avec méthode, sur soi, en permanence, sans relâcher sa vigilance, afin d‘être entièrement disponible pour l’Autre.
Un véritable engagement.
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