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Idée reçue : « Plus longtemps la personne va mal et plus vous êtes contents vous les psy ! »


J’ai été interpellé par cette phrase qu’un jeune m’a partagé lors d’un dîner, quand je lui précisais le métier que j’exerçais.

Je dois bien dire que, sur l’instant, j’ai été pris de court tant cette pensée ne m’avait jamais traversée l’esprit.

Je ne suis pas certain d’avoir répondu pleinement à sa remarque tant ma surprise était grande et ... sa remarque pertinente.

J’ai donc décidé d’y réfléchir plus longuement, après.


Oui, dans l’absolu, on pourrait penser que plus nos clients ou patients vont mal durant une longue période et mieux c’est pour nous car nous les accompagnons plus longtemps et percevons ainsi plus de rentrées d'argent.



Or, plusieurs arguments majeurs me viennent à l’esprit pour contrer cette pensée :


- Si le client est vraiment mal, qu’il ne voit pas de progrès au bout d’un certain temps, ou que, au contraire, il sent que la situation se dégrade, il y a fort à parier qu’il cesse de venir nous voir.

Tenu par aucune obligation, il peut cesser son accompagnement à tout moment, en respectant le cadre défini en début de thérapie.

Car c’est bien lui le moteur de son changement ; le thérapeute met de l’huile et du carburant dans le moteur mais c’est bien lui qui travaille, qui chemine et lui seul qui décide de venir et de poursuivre ce travail sur lui.


- Souvent, les patients qui viennent nous voir font face, dans l’instant, à une difficulté importante voire à une situation de crise, élément déclencheur de leur démarche.

Or, pour qu’un travail soit efficace et qu'un travail en profondeur puisse avoir lieu, il est nécessaire que le patient aille bien. Car c’est à partir de ce moment là et seulement de ce moment là, qu’un travail efficace sur le long terme pourra se mettre en place.


- La supervision (séance que le psy ou le coach a régulièrement avec un autre psy ou coach qui le supervise, l’oriente, l’alerte sur sa pratique le cas échéant) et son superviseur sont aussi là pour questionner le thérapeute sur un accompagnement qui s’éterniserait alors que la personne ne va pas mieux. Un garde fou qui permet de mettre en lumière que quelque chose ne fonctionne pas et d’analyser ce qui se joue dans la relation.


- Enfin, en ce qui me concerne plus particulièrement, voir que la personne aller mieux est ce qui m’anime et me nourrit !

La voir chaque jour progresser sur son chemin, à son rythme, sortir de sa crise ou de sa zone d’inconfort, et arriver à ne plus reproduire la situation douloureuse, acquérir de nouveaux automatismes, lui permettant de devenir autonome …

Autant d’évolutions qui réjouissent le coach et le psy que je suis !


Il m’est vraiment difficile d’imaginer que l’on puisse exercer ce métier avec la visée de maintenir l'autre dans un état de mal être, qui serait la définition même d'un échec de l'accompagnement.


En résumé, la progression vers une plus grande prise de conscience de ses croyances limitantes, vers plus d'autonomie

C’est également la preuve que notre accompagnement fonctionne

Des garde fou existent

La demande d’accompagnement est forte

Le patient / client est Roi et seul à décider





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